La Fantasy est l’un des genre les plus riches et les plus créatifs de la littérature. Mais comme tout ce qui est populaire, la Fantasy a aussi son lot de clichés. C’est l’heure de mettre les pendules à l’heure ! 🙂
Universfantasy.fr vous propose de nombreux guides et articles sur les mondes fantastiques. Allez, c’est parti pour démonter les 10 idées reçues les plus courantes sur le genre fantasy !
Idée reçue n°1: La fantasy est uniquement pour les enfants
Il s’agirait de grandir… s’agirait de grandir.
Certes, Harry Potter et Narnia ont bercé notre enfance, mais que dire des intrigues politiques et des scènes sanglantes du Trône de Fer ? Et puis, il n’y a pas d’âge pour avoir de l’imagination. Donc non, la Fantasy, ce n’est pas que pour les gosses. C’est aussi pour les grands enfants, ceux qui payent des impôts et qui boivent du café sans sucre.
Il existe une multitude de sous-genres en Fantasy, et certains sont tout sauf destinés aux enfants. On pense notamment à la dark fantasy, qui explore des thèmes sombres et des ambiances plus macabres.
En outre, de nombreux romans de fantasy sont truffés de commentaires sociaux et politiques qui ne peuvent être pleinement appréciés que par un public mature. Prenons par exemple Dune de Frank Herbert, qui aborde des thèmes tels que la politique, la religion et l’écologie.
Et enfin, si la fantasy n’était que pour les enfants, alors pourquoi tant d’adultes seraient-ils captivés par ces histoires? Les adultes ont également besoin d’évasion et d’imagination, et la fantasy offre un moyen de voyager dans des mondes incroyables sans quitter son canapé.
Idée reçue n°2: La fantasy est toujours basée sur la mythologie européenne
Ah, la bonne vieille Europe et ses châteaux ! Mais attendez, la Fantasy ne se limite pas à ça. Le Popol Vuh ? Inspiré de la mythologie maya. L’Épopée de Gilgamesh ? Nous voilà en Mésopotamie. Et que dire des auteurs contemporains qui puisent dans des sources aussi variées que la mythologie africaine, asiatique ou encore polynésienne.
Les traditions et mythes européens, en particulier la mythologie nordique et les légendes arthuriennes, ont certes été une source d’inspiration majeure pour de nombreux auteurs de fantasy, mais ce n’est qu’une partie de l’histoire.
Il y a aussi une vague croissante d’auteurs qui s’inspirent d’autres cultures. Par exemple, la série Le Livre des Martyrs de Steven Erikson s’inspire fortement de diverses mythologies, y compris égyptiennes et mésopotamiennes.
Le succès international de livres tels que Les Cent Milles Royaumes de N.K. Jemisin, qui s’inspirent de mythes africains, montre que les lecteurs sont avides d’explorer de nouvelles cultures à travers la fantasy.
Idée reçue n°3: La fantasy ne traite pas de problèmes réel
Une autre idée reçue veut que la fantasy s’évade tellement loin de la réalité qu’elle en oublie de traiter de problèmes concrets. Eh bien, détrompez-vous ! Beaucoup d’œuvres de fantasy abordent des sujets très sérieux et actuels. Prenez L’Assassin Royal de Robin Hobb, qui traite de questions d’identité, de responsabilité et des conséquences de nos actions.
George R.R. Martin, avec Le Trône de Fer, plonge dans les méandres de la politique, la guerre et le pouvoir. Le tout saupoudré de dragons, certes, mais qui a dit que les dragons ne pouvaient pas être des métaphores ?
Par ailleurs, Harry Potter de J.K. Rowling, au-delà de la magie, aborde des thèmes tels que le racisme, la mort, et l’acceptation de la différence. Les romans fantasy permettent souvent d’explorer des sujets difficiles de manière plus accessible, en les situant dans un univers différent du nôtre.
Il est donc évident que la fantasy ne se contente pas de divertir, elle offre aussi une réflexion profonde sur des enjeux bien réels, tout en nous permettant de prendre un peu de distance avec notre quotidien.
Idée reçue n°4: Les romans de fantasy sont tous très longs
Certains diront qu’un bon livre de fantasy pèse autant qu’une petite baleine, mais il existe de nombreux récits concis et palpitants. Les ouvrages de fantasy sont divers et variés en termes de longueur. Certes, Le Seigneur des Anneaux nécessite un peu de temps et de muscle, mais d’autres romans, tels que Coraline de Neil Gaiman, sont assez courts.
Il est vrai que l’épopée est un sous-genre populaire en fantasy, ce qui peut parfois mener à des séries de plusieurs volumes. Mais il existe aussi des nouvelles et des romans courts qui permettent aux lecteurs de s’immerger dans des mondes fantastiques sans avoir à s’engager dans un ouvrage monumental.
Même des auteurs connus pour leurs séries volumineuses, tels que Brandon Sanderson, ont également écrit des romans plus courts comme Légion. Ainsi, il y a quelque chose pour tous les appétits littéraires dans le monde de la fantasy.
Idée reçue n°5: Les héros de fantasy sont toujours des hommes
Mesdames et messieurs, il est temps de détrôner cette idée. Les héroïnes fortes et indépendantes sont bien présentes dans la fantasy. Prenez Éowyn dans Le Seigneur des Anneaux, ou encore Vin dans Fils-des-Brumes. Ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres.
De plus en plus, les auteurs de fantasy cherchent à créer des personnages féminins nuancés et complexes. Des auteurs comme Ursula K. Le Guin, Robin Hobb, et N.K. Jemisin ont écrit des œuvres centrées sur des héroïnes.
On trouve aussi des personnages féminins forts dans des séries TV adaptées de livres de fantasy, comme Daenerys Targaryen dans Game of Thrones. Les femmes dans la fantasy peuvent être des guerrières, des sorcières, des reines ou tout ce qui se trouve entre les deux.
Idée reçue n°6: La fantasy est forcément synonyme de magie et de sorcellerie
Bien sûr, quand on pense à la fantasy, on pense souvent à Harry Potter agitant sa baguette ou à Gandalf en train de faire des tours de magie. Toutefois, réduire la fantasy à de simples histoires de sorcellerie est réducteur. Par exemple, “Les Royaumes du Nord” de Philip Pullman, bien que classé en fantasy, met l’accent sur un univers parallèle avec des éléments de science et de religion.
De plus, dans certains romans de fantasy, les éléments de magie sont si subtilement tissés qu’ils semblent plus relever du mystique que de la sorcellerie. Prenez l’exemple de “L’Assassin Royal” de Robin Hobb, où la magie est présentée de manière beaucoup plus nuancée et intégrée à la psychologie des personnages.
Par ailleurs, des œuvres comme “Dune” de Frank Herbert mêlent la fantasy avec la science-fiction en se concentrant sur des intrigues politiques, des planètes éloignées et des guerres de clans sans avoir de magie comme élément central. Il existe un éventail de sous-genres dans la fantasy, chacun avec ses propres codes et règles, et la magie n’est qu’une partie de ce vaste univers.
Enfin, il est intéressant de noter que certains romans de fantasy font un excellent travail en ancrant leur magie dans un système logique, presque scientifique. Dans “Mistborn” de Brandon Sanderson, par exemple, la magie obéit à des lois clairement définies, ce qui ajoute de la profondeur et de la crédibilité à l’univers du roman. On retrouve la même logique dans Harry Potter, où la magie est strictement réglementée.
Idée reçue n°7: Les auteurs de fantasy sont des ermites qui vivent dans la forêt
On imagine souvent les auteurs de fantasy comme des reclus, enfermés dans des greniers poussiéreux, sans contact avec le monde réel. Cette vision est loin d’être exacte. Nombreux sont les auteurs de fantasy qui sont très engagés dans leurs communautés ou qui ont des intérêts diversifiés au-delà de l’écriture.
Par exemple, George R.R. Martin, l’auteur du Trône de Fer, est également un scénariste et producteur prolifique. Il est très actif sur les réseaux sociaux et participe régulièrement à des conventions et des événements.
De plus, beaucoup d’auteurs de fantasy voyagent pour leur recherche et s’inspirent des cultures qu’ils rencontrent. Les voyages de J.R.R. Tolkien et son intérêt pour les langues anciennes ont grandement contribué à la création de la Terre du Milieu dans “Le Seigneur des Anneaux”.
Il est également important de reconnaître que les auteurs de fantasy sont souvent des lecteurs assidus. Ils puisent dans une riche tradition littéraire qui va bien au-delà du genre de la fantasy. Ceci leur permet de créer des œuvres qui sont souvent des commentaires sur la société, la politique ou l’histoire.
En conclusion, loin d’être des ermites, les auteurs de fantasy sont généralement des individus bien arrondis avec un vaste éventail d’intérêts et d’expériences.
Idée reçue n°8: Les fans de fantasy sont des geeks
Une autre idée reçue tenace sur les fans de fantasy est qu’ils sont tous des geeks reclus dans leurs caves, vivant dans un monde imaginaire. Cette image stéréotypée est à la fois injuste et erronée. Les fans de fantasy sont des individus issus de tous les horizons, avec des intérêts variés et des vies bien remplies.
La réalité est que la fantasy a un attrait universel et touche des millions de lecteurs à travers le monde. Les romans de fantasy sont traduits dans de nombreuses langues et leurs adaptations cinématographiques et télévisuelles attirent un large public. Les fans de fantasy peuvent être des enseignants, des ingénieurs, des étudiants, des médecins, des artistes, des parents, des amateurs de sport, et bien plus encore.
La fantasy offre une évasion, une opportunité de laisser libre cours à l’imagination et de plonger dans des mondes merveilleux. Elle suscite des émotions, stimule la réflexion et permet d’explorer des thèmes profonds et universels tels que le bien et le mal, le pouvoir, l’amour, la destinée et la quête de soi. Les fans de fantasy ne sont pas enfermés dans leur passion, mais plutôt inspirés et enrichis par elle.
Il est important de ne pas juger les autres en fonction de leurs goûts littéraires ou de leurs passions. Les fans de fantasy ont autant à offrir et à partager que les adeptes de tout autre genre littéraire. La diversité des fans de fantasy reflète la richesse et la variété des œuvres qui composent ce genre passionnant.
Idée reçue n°9: Les univers de fantasy sont tous médiévaux
Une autre idée reçue fréquente est que tous les univers de fantasy sont inspirés de l’époque médiévale européenne. Bien que les récits médiévaux soient un sous-genre populaire de la fantasy, il serait erroné de penser que c’est la seule période historique explorée.
De nombreux romans de fantasy s’inspirent d’autres périodes historiques, de l’Antiquité aux temps modernes. “Les Annales du Disque-Monde” de Terry Pratchett, par exemple, offre une vision satirique d’un univers fantasy avec des éléments de la Renaissance et de l’ère industrielle.
De plus, la fantasy contemporaine explore des univers imaginaires complètement détachés de toute référence historique précise. “La Quête d’Ewilan” de Pierre Bottero ou “Le Cycle de l’Héritage” de Christopher Paolini sont de bons exemples d’univers de fantasy uniques et originaux, où l’influence historique est minime.
La flexibilité de la fantasy permet aux auteurs d’explorer une multitude de cadres temporels et de cultures. Cela garantit une diversité d’univers et d’ambiances qui répondent aux goûts variés des lecteurs.
Idée reçue n°10: La fantasy est une version moins sérieuse de la science-fiction
Il est fréquent d’entendre que la fantasy est une forme moins sérieuse ou moins intellectuelle de la science-fiction. Cette idée reçue sous-estime la profondeur et la complexité de la fantasy en tant que genre littéraire à part entière.
La fantasy aborde des thèmes aussi profonds et universels que la nature humaine, la quête de soi, le pouvoir, l’amour, la justice et la destinée. Elle explore des questions existentielles et morales tout en transportant le lecteur dans des mondes imaginaires.
De plus, de nombreux auteurs de fantasy intègrent des éléments de politique, de sociologie, de philosophie et d’autres disciplines dans leurs récits. Ils créent des mondes cohérents et détaillés, avec des systèmes de magie élaborés et des sociétés complexes.
La fantasy n’est pas une version inférieure de la science-fiction, mais un genre littéraire distinct avec ses propres codes, sa propre esthétique et sa propre portée. Elle offre une expérience littéraire riche et immersive qui captive les lecteurs et les fait réfléchir.
En somme, il est temps de déconstruire ces idées reçues sur la fantasy et de reconnaître la diversité, la profondeur et la valeur artistique de ce genre littéraire. La fantasy mérite d’être appréciée pour ce qu’elle est vraiment : une source d’évasion, d’inspiration et de réflexion pour tous les amoureux de la littérature.
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